mardi 24 avril 2012

Camus

Albert Camus disait :
"L'homme a deux faces: il ne peut pas aimer sans s'aimer" et 
"Il y a seulement de la malchance à n'être pas aimé: il y a du malheur à ne point aimer".

samedi 21 avril 2012

Le poids des mots


Le poids des mots est subjectif, relatif à chacune ou chacun. Telle phrase énoncée pourra paraître anodine pour certains ou lourde de sens – et de deuxième voire troisième sens – pour certaines.

Pas plus tard que ce soir, j'ai reçu un « je t'aime » par message. Au premier abord et hors contexte, ces trois mots sont justes magnifiques. Je l'admets. Mais je ne les ai pas pris comme j'aurais dû les prendre ou comme l'autre devait s'attendre à ce que je les prenne. Pas qu'ils ne m'ont pas touchée, là n'est pas la question. C'est juste que dans le contexte actuel, j'ai trouvé qu'ils sonnaient faux. Je m'explique.

Quand je dis à quelqu'un que je l'aime – et ce n'est pas souvent... je ne suis pas de la génération facebook où tout le monde « aime » tout et tout le monde tout le temps – c'est que j'ai bien pesé les mots et que je le pense vraiment. Pour moi, cette phrase est « lourde de conséquences » si je peux dire ainsi. Et si je l'énonce, la personne pénètre instantanément dans le cercle restreint de mes amis très proches, voire cercle familial – genre « t'as gagné le gros lot, mon pote ». Ensuite de ça, j'agis de façon à montrer à l'autre que je l'aime, dans mes actes ou paroles, en étant à l'écoute, en aidant, en soutenant, bref en étant là pour elle ou lui.

Le « je t'aime » que j'ai reçu – qui n'est pas le premier reçu de la part de cet homme – n'a pas du tout la même signification et valeur à mes yeux. Mon « je t'aime » n'est pas égal à son « je t'aime ». Le sien est presque lancé – pour montrer certes qu'il tient à moi – plutôt comme ça, comme on dirait « merci ». En tout cas, c'est de cette manière que je le ressens. Comme si son « je t'aime » avait moins de valeur que le mien. Pourquoi ? Parce que dans les actes, je ne retrouve pas de reflet ou de suite à ses paroles. Il n'y a pas, comme chez moi, de suite ou de changement, de partage ou d'engagement quelconque. Rien ne bouge, la vie suit son cours quoi. C'est presque comme si ce mot était vide de sens. Plus que le mot, j'attends l'acte qui suivra. Le poids ou la signification des mots est, en ce sens, effectivement propre à chacun.

Je devrais lui demander ce que ce « je t'aime » signifie ou plutôt implique – si il implique quoi que ce soit... – pour lui. Et lui donner la définition de mon « je t'aime ».

J'ai besoin...



... de bras dans lesquels pouvoir me blottir, me serrer et pouvoir pleurer sur cette épaule si le besoin s'en fait sentir.
... d'être entourée, en sécurité.
... de me sentir écoutée, entendue, comprise... et aimée tout simplement.

Voilà plus 3 heures que je ne parviens pas à trouver le sommeil et que je ressasse les mêmes questions dans ma tête. Cela me taraude (pour ne pas dire un autre mot) parce que j'ai non seulement besoin de ces heures de sommeil mais aussi parce que ces va-et-vient interrogatoires ne servent et n'amènent à rien. S'imaginer des situations qu'on pourrait éventuellement vivre ou des paroles qu'on pourrait proférer. Penser à la réaction de l'autre qui, inévitablement, sera à mille lieues de ce qu'on avait pu projeter. Se représenter les lieux, les circonstances et l'heure de l'explication ou de la « confrontation ». Entendre le son que notre voix pourrait prendre, sentir l'amertume monter au fond de notre gorge et le goût iodé des larmes sur le bord de nos lèvres... Enfin ressentir le vide et la sécheresse de notre coeur lorsque le flot de paroles, d'émotions, de sentiments a été expulsé hors de notre être.

jeudi 19 avril 2012

19 avril - 3h

Sors de ma tête et de mon cœur.

J'arrive pas a dormir ni à me reposer à cause de toi.

Je sais pas pourquoi je me pose mille et une questions sur toi, sur notre relation mais ça ne sert à rien, au contraire ça me kill mes jours, mes nuits et me donne mal au crâne.

Faut qu'on arrête car:
- on n'a pas une relation que j'attends avec un homme
- je ne fais pas partie de ta vie et tu ne partages rien avec moi
- tu n'acceptes pas mon enfant

Trouve-toi une autre fille, je ne suis pas heureuse avec toi. Juste l'impression d'être là pour ton entretien sexuel et c'est tout. Marre de donner et de ne pas recevoir. Marre d 'être avec un gars qui ne pense qu 'à lui, prêt à aller au bout du monde pour ses trucs à lui mais incapable de partager quoi que ce soit ici (avec ses potes oui apparemment). Marre d'être avec un égoïste. Marre que tu ne viennes pas chez moi où qu'on ne se voit pas qd j'ai mon gamin. Marre de ne pas savoir ou tu es, ce que tu fais et avec qui. Marre de devoir presque tout accepter sans mot dire. Je sais que tu n'es pas ma chose, mais y a un minimum syndical à partager qd on est avec qqun.

Tu crois que ça me fait plaisir d'entendre:
- que tu as besoin de moi qd tu es dans un pays étranger et dès ton retour l'inverse? C'est parce que mon enfant était là j'imagine... Car la fatigue n'était plus là qd il s'agit d'aller boire un verre avec ton frère (je sais je suis dur sur ce coup là, d'autant que je sais ou je crois savoir comment ton aïeul comptait pour toi)
- que tu dis que tu vas m'appeler et ne le fais pas
- que tu comptes te faire plein de vacances cette année... mais en tt cas pas avec moi
- qu'on devrait aller à tel ou tel endroit ensemble, mais que rien ne se fait
- de constater que tu parles peu de toi ou alors qu'il faut te tirer les vers du nez

Tu ne m'inclus pas dans ta vie, au contraire de tes potes qui, qd ils sont avec une fille sont tt contents d'en parler voire de la présenter.

Je me dis que je devrais sortir avec ton pote C, ou mieux, être ton pote!

En fait, je crois que tu ne partages rien parce que tu sais que notre relation ne durera pas. Mais forcément... Avec si peu d'engagement, qui ou quelle fille voudrait que ça dure?

T'as peur de t'engager pour ne pas souffrir? Mais ça rime à quoi? Vivre les relations en surface, seules les passions récréatives peuvent être vécues à fond sans se brûler les ailes? Dis-toi que la fille en face de toi à aussi peur que toi et est susceptible de souffrir autant que toi...

Bon maintenant j'aimerais dormir... Pu**

18 avril - 21h

Je ne te comprends pas et je crois que je ne te comprendrai jamais. Je me demande même ce que je fais avec toi où plutôt ce que j'attends de toi.

Tu viens de perdre ton aïeul, j'avais envie de te voir un moment pour te montrer mon soutien, mais apparemment tu n'en as pas besoin, ni de moi d'ailleurs.

Tu ne partages pas ou alors pas avec moi. Mais à quoi bon être en couple alors? Le but est quand même de vivre des choses, bonnes ou moins bonnes, ensemble. Et à chaque fois c'est la même chose: je suis et me sens mise de côté... Je souffre de ça. Et ça commence à devenir difficile.

Il y a deux choses qui me peinent dans notre relation (enfin plutôt une): le manque de partage. Si je fais le compte, on ne partage que des moments tendres ou des plaisirs xxx. Le reste est presque inexistant.

Comme je vois les événements arriver, on ne passera jamais de w-end ou vacances ensemble, parce que tu n'en as pas envie! Tu prévois de prendre des vacances mais avec tes potes, tu ne me présente pas tes amis, ne me montre pas tes passions, ne me vois qu'un w-end sur deux parce que tu ne veux pas voir mon enfant... C'est quoi le prochain cap?

Le fait que tu ne veuilles pas voir mon enfant, sous prétexte de ne pas vouloir t'attacher, je n'y crois pas. C'est une excuse. Sois franc svp, ça me rendrait service.

Ça faisait qq temps que je n'avais pas pleuré à cause de toi, mais la je peux plus retenir mes larmes. Je me sens vraiment comme une moins que rien, je n'existe tout simplement pas pour toi. C'est dur, très dur.

J'ai envie que ça cesse.

J'ai envie d'être heureuse, avec qqun pour qui je compte et qui m'intègre un petit peu dans sa vie, l'inverse de toi quoi.

Et bien sûr, c'est pas le moment d'en parler. Je dois attendre, ravaler mon chagrin et ma rancoeur, faire comme si de rien n'était... Ça me gave et me rend triste. J'éprouve aussi beaucoup de déception. Je t'ai donné le peu de temps que j'avais, tout l'amour et l'attention que je peux donner à un homme et j'ai quoi en retour? Rien. Quelle grosse idiote je fais. Bonne et bête.

De tous les hommes avec qui j'ai pu être, je crois que c'est avec toi où je me sens le plus insignifiante. Et c'est barge, mais c'est avec toi que j'ai envie d'être. Bonjour le côté masochiste...

Faut que je me détache de toi et rapidement je crois. Ça vaudra mieux pour tout le monde, surtout pour moi et pour mon enfant.

Je pensais qu'en déménageant plus près cela changerait qqchose, mais non. On ne se voit ni plus ni moins. La bonne vieille et immuable routine.

31 janvier de merde

F et moi venons de nous disputer. Pour la énième fois, je lui ai dit que je souffrais de ne pas le voir plus souvent, que j'étais malheureuse. Tout ça à cause du fait que ce week-end je suis libre (samedi et dimanche) et lui a un anniversaire samedi soir et ne sait pas quand il va rentrer dimanche... Je lui ai hurlé dessus, pleurante. Il a pourtant le droit d'avoir un anniversaire ou autre sans moi! Il ne me doit rien et il n'est pas ma "propriété". Mais moi je prends ça comme "il n'a pas envie de me voir, il n'en a rien a faire de moi" et "que je sois la ou pas, ça ne change rien".

Qu'est-ce qui me fait dire ou penser des choses pareilles? Je ne suis vraiment qu'une idiote. Je veux tout bousiller et être sure d'être seule?

La discussion - plutôt un monologue de ma part parce qu'il fallait évidemment que je m'épanche en long et en large sur la question - s'est mal terminée. Je lui ai fait du mal et ce n'est pas ce que je souhaitais. Il sanglotait et m'a demandé de rentrer chez moi. J'ai respecté sa demande, mais suis partie à contre coeur.

Je suis maintenant dans mon lit et j'écris pour sortir tout ce que j'ai sur le coeur et dans ma tête et, ainsi, pouvoir espérer dormir un peu cette nuit.

J'aime F pour beaucoup de raisons et pour ses multiples facettes. Il est magnifique, intelligent, sportif, drôle. Il est tendre et câlin, mais aussi déterminé et fonceur. Il est doué pour tout ce qu'il entreprend. Il sait être a mon écoute, me consoler, m'aimer malgré mes foutus défauts... Et il est aussi indépendant... L'indépendance est importante pour moi, car je ne veux pas être avec un homme qui est sur mes talons a longueur de journée. Le seul hic, c'est que je n'arrive pas a vivre avec son indépendance. Elle me frustre, dans le sens ou j'ai toujours l'impression d'être reléguée au second plan, après le parachutisme, après le board, après la famille, après les potes, après le job, après le fitness, après j'en sais rien quoi d'autre. Enfin, F crée ma dépendance a lui... Il l'alimente alors que je prône être une fille indépendante! Je suis affectivement dépendante de lui. C'est peut-être idiot a dire, mais c'est ça. Je suis tellement bien quand je suis avec lui que j'en oublie presque tout le reste. Et cet état de bien-être et de plénitude, j'ai envie de le vivre le plus souvent possible! N'est-ce pas légitime?

Qu'est ce qui me pose problème?

Je le vois trop peu... Je sais que c'est du en grande partie a nos emplois du temps respectifs. J'y ai ma part de responsabilités. Je ne souhaite pas qu'on se voie tous les jours, j'aimerais avoir deux jours/soirs, mais avec un décalage. Pour moi, c'est difficile d'être avec lui 2 jours consécutifs et ensuite plus rien pendant une semaine. Je vis dans l'attente du prochain jour... Mais quand et comment avec mes et ses activités?

Le partage... Vu mes occupations et ma façon de vivre, je ne pourrais malheureusement pas partager ses passions de vie. Je peux l'écouter, lui parler, lui poser des questions, l'accompagner mais pas faire la chose avec lui. Il faudrait se trouver d'autres activités a partager ensemble. Et je me pose la question aussi: pourquoi est-ce qu'on ne fait pas aussi des choses avec d'autres personnes? Ni lui ni moi ne connaissons au moins un ami/e respectif/ve. Pourquoi? Ca signifie quoi? Qu'on ne mélange pas nos vies avec cette relation? Qu'on sen que cette relation n'ira pas plus loin et par conséquent qu'il est inutile de créer d'autres liens? C'est pourtant un moyen de connaitre l'autre, de le voir en société...

On vit une relation, pas une histoire de couple. Nous ne sommes pas un couple. Ou alors c'est moi qui ai une mauvaise interprétation du mot "couple".

J'ai un enfant et il est prioritaire pour l'instant. Il dépend de moi et je ne peux pas tt le temps le caser a gauche et a droite pour sortir. Et j'ai aussi ma tronche de suisse-allemande fière qui se dite qu'elle n' a besoin de personne, qu'elle gère tout et toute seule et n'appelle surtout pas a l'aide, donc ne fait pas appel (ou très peu) a des baby-sitter...

Je n'ai (plus) aucune spontanéité. Du fait de mon emploi du temps et de ma situation familiale, je dois être super organisée ce qui ne laisse que peu de liberté. Ce n'est pas faute de vouloir faire les choses, mais je suis parfois dans l'incapacité technique de les réaliser. Peu de place donc pour les choses de dernière minute. Pour moi, il faut tout scheduler a l'avance, c'est limite si je n'ai pas déjà un planning pour les 3 prochains mois!


Une ou des solutions?

Je ne souhaite pas que F change pour moi. Je l'aime comme il est. Si il change quelque chose - pour me faire plaisir - il ne sera plus F.

J'aimerais qu'on puisse trouver une autre façon de se voir et que ça nous convienne aux deux, sans empiéter sur son emploi du temps et ses activités.

Je souhaite que F soit heureux et je souhaite l'être aussi.

Si la seule issue est que nous arrêtions notre relation, je garderais toujours en moi les moments merveilleux que nous avons passés ensemble. Nos discussions, fous rires, nuits d'amour, regards, baisers, repas, sorties. Mais putain... Je vais en chier. Ca va être plus que dur. Mais c'est peut-être mieux pour les 2? On pourrait peut-être se voir comme amis de temps en temps...

Je dois faire un travail sur moi, pour palier ce manque affectif qui me fait mal et qui me fait être odieuse avec F, et surtout lui donne un rôle qu'il ne doit pas endosser. Peut-être devrais-je me trouver une activité qui me procure le même état de bien-être, une activité qui ne dépende que de moi? Mais quoi et surtout quand? Le lundi ou mardi soir, seuls jours ou j'ai potentiellement du temps et ou la garde de mon fils est assurée?


Enfin...

J'ai peur de demain. J'appréhende demain et le contact que nous aurons ou pas.

Je crois que finalement, on ne se connait pas très bien. S'est-il une fois mis a ma place ou en tout cas a-t-il essayé? Qu'en pense-t-il? Je sais ce qu'est sa vie de célibataire, je suis passée par la même si j'étais en couple a l'époque. Je comprends sa façon de vivre et il raison de vivre de cette manière! De profiter de son temps, de sa jeunesse, de son énergie pour réaliser tout cela. Ce que je ne sais pas, c'est comment c'est d'avoir une fille comme moi sur le dos...

Je crois être dans une autre phase de vie que F. Moi, j'ai a coeur de trouver un homme qui fasse un bout de sa vie, ou mieux, le reste de sa vie, avec moi. Je me serais bien vue avec lui. Je me disais même qu'on aurait peut-être pu avoir des enfants ensemble... mais plus cela avance et moins cette idée me parait bonne. Je ne sais pas ce que F recherche, a part une femme qui comprenne et accepte son indépendance et ses multiples activités.

Là, à l'heure qu'il est, je suis paumée et ne sais pas/plus que faire ou dire.