Il est 1h50. Je suis couchée depuis
22h30 et je tourne et me retourne dans mon lit sans trouver le
sommeil. Pour la sempiternelle fois, la cause en est le ressac de mon
histoire amoureuse. C'est toujours le week-end que ce ressac se
pointe... et la raison en est presque toujours identique : le
manque ou l'absence de contact avec Max. Je sais pourtant que les
technologies de comm' n'arrangent en rien les relations humaines. Je
sais aussi que chacun a des besoins de contact différents. Moi j'ai
besoin de contact, peut-être plus que la moyenne, mais j'en ai
besoin. Et ce n'est pas faute de le lui avoir communiqué.
Pour poser un peu le tableau :
depuis le week-end des 12-13 octobre, je n'ai pas vu Max un seul
week-end. Il était trop occupé à préparer et passer ses examens
de parachutisme. Et en consultant mon agenda, force est de constater
qu'on ne pourra se voir que le week-end du 15-16 décembre. Près de
2 mois. On se voit certes durant la semaine... dans les bonnes
semaines : le lundi soir dès 21h, le mardi soir dès 18h. Mais
ce n'est pas la même chose.
Je râle depuis longtemps que cela
n'est pas suffisant ni pour notre relation, ni pour moi. Il me faut
plus. Les choses ont bougé légèrement. Mais c'est si peu. Des
miettes. Est-ce que cela me suffira ? Depuis le temps... un peu
plus de 2 ans maintenant. J'avoue que je m'essouffle. A attendre. A
l'attendre.
D'aucuns me diront que je n'ai qu'à
m'occuper toute seule. Je le fais. Je sors et vois des amis. Mais la
personne avec laquelle j'ai envie d'être et que j'ai choisie, c'est
lui ! A ce propos, je disais il y a quelques heures à Livfourmi
que j'avais des amis vraiment super, de vrais amis avec de vrais
sentiments. Par contre, en amour, j'ai l'impression d'avoir le chic
pour me tromper ou pour tomber sur le mauvais numéro.
Franchement ce soir, je me sens triste.
J'ai l'impression de ne pas exister pour lui, d'être insignifiante.
J'ai eu deux messages de sa part dans la journée : « coucou »
et « oui, bonne soirée »... bon, avec un « ptit
chou » glissé à la fin. Dans mes messages, je lui demandais
de ses nouvelles et l'embrassait. Il répond brièvement et clôt la
discussion. Je sais que je ne dois rien attendre... mais j'aurais
souhaité un « comment vas-tu ? » ou « comment
s'est passée ta journée ? ». Cela me semble légitime.
C'est pas comme si on ne se connaissait pas !
Franchement, je ne sais plus quoi
penser. Je ne sais pas si il me mène en bateau et si ses paroles ne
sont que du vent. J'en arrive à me demander si il n'y a pas une
autre fille quelque part.
On avait le projet de vivre ensemble –
ou plutôt je lui ai proposé de venir vivre chez moi en janvier
pendant la réfection de sa salle de bains – mais ... On doit
partir 3 jours à Londres début janvier, mais... Je les ai attendues
ces étapes de « vacances ensemble » et « loger
ensemble ». Maintenant qu'elles approchent, je ne suis plus
sûre. Est-ce trop tard ? Ai-je peur ?
Mes sentiments pour lui sont pourtant
là.
P.S : J'ai écouté une émission
de radio sur la question de « se sentir seul en couple »
il y a quelques temps. L'écrivain ou psychologue expliquait que
souvent, on se met avec une personne en pensant qu'elle va nous
guérir. Il prenait l'exemple d'une femme qui, ayant souffert de
l'absence de son père étant jeune, se mettait en couple avec un
homme très indépendant. En fait, inconsciemment, cette femme
reproduisait la situation qui l'avait fait souffrir à l'époque –
un père absent, un mari aussi absent. Il expliquait que la femme
avait beaucoup d'attente envers son conjoint, en d'autres termes
qu'elle en attendait autant de lui qu'un enfant en attendrait de ses
parents, soit qu'il devine ce dont elle a besoin avant même qu'elle
l'ait exprimé. Il a ajouté que l'autre ne peut pas guérir (ce
n'est pas un pansement) mais aider, et que le travail doit être fait
par la personne elle-même, sur elle-même.
J'ai trouvé des similitudes avec ma
situation.